Fin 2014, le gouvernement MR/N-VA supprimait le bonus de pension, qui constitue pourtant un incitant financier à prolonger sa carrière. Aujourd’hui, le Ministre MR des Pensions Daniel Bacquelaine
s’en justifie dans la presse, argumentant qu’il « a surtout profité aux hautes pensions ».
La réalité est tout autre : la dernière étude disponible sur le bonus de pension démontre qu’il s’appliquait à tous les niveaux de pensions et en premier lieu aux pensions dont le montant varie entre 1.000 et 1.250 euros par mois.
Le député socialiste Frédéric Daerden regrette cette décision contre-productive : « le gouvernement de Charles Michel a non seulement supprimé le seul incitant positif à prolonger sa
carrière, mais il a aussi supprimé un complément de revenu non négligeable pour les petites pensions. Quand on sait que le gouvernement augmente aussi les impôts pour les retraités, ça commence à
chiffrer… » Pour
rappel, le PS avait calculé il y a quelques semaines que la perte pouvait se chiffrer en milliers d’euros par an pour quelqu’un qui travaille jusqu’à 65 ans.
Alors que le Ministre des Pensions indiquait il y a quelques semaines qu’il n’y avait « pas de raison » que plus de 10% de la population travaille au-delà de 65 ans, il indique
aujourd’hui que le gouvernement a « pour objectif » que 25% de la population travaille jusqu’à 66 ou 67 ans. Pour Frédéric Daerden, « il est frappant de constater que sur des
questions aussi fondamentales que l’âge de la pension, les chiffres du Ministre MR des Pensions varient à ce point en quelques semaines. C’est très inquiétant pour les futurs pensionnés
».
Enfin, le député PS s’étonne des déclarations du Ministre des pensions sur la pension à temps partiel, qui permettrait de contrer les effets d’un système qui selon lui manque de souplesse… « C’est pourtant ce même gouvernement qui restreint drastiquement l’accès aux "crédit-temps" de fin de carrière, qui permettaient justement de terminer sa carrière en douceur et donc d’envisager de la prolonger. »
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