La Chambre a adopté aujourd’hui à l'unanimité la proposition déposée à l’initiative de Karine Lalieux et Nele Lijnen visant à lutter contre les mariages précoces et forcés.
Chaque jour, 39.000 filles mineures dans le monde s’entendent dire qu’elles seront mariées avant leur majorité. Cette problématique en recrudescence a un impact dévastateur sur ces jeunes filles sur le plan personnel, social, économique et de leur santé. Bien qu’illégaux dans de nombreux pays, ces mariages forcés existent sur tous les continents.
Le Groupe PS rappelle que les droits des hommes et des femmes sont identiques, quelles que soient leur origine ou leur situation sociale. Pour Karine Lalieux, co-auteure de la proposition, « aucune culture, aucune religion, aucune coutume, ne peut servir à légitimer des actes qui mettent à mal l’égalité des genres et l’intégrité physique et psychologique des femmes et, comme toutes les violences faites aux femmes, le phénomène des mariages précoces appelle une réaction politique globale.»
Cette question doit donc être envisagée sur le long terme et sous l’angle des normes sociales, de la lutte contre la pauvreté, de la scolarisation des filles, du développement et de l’émancipation. Des initiatives concrètes doivent être prises à tous les niveaux et notamment en Belgique qui compte sept pays partenaires de la Coopération au développement plus particulièrement concernés par ce phénomène.
C’est dans cette logique que la proposition invite notamment le gouvernement à intégrer la question de genre et des mariages précoces dans la rédaction des futurs programmes de coopération et à les maintenir dans les priorités de la Belgique dans le cadre des négociations des OMD post-2015. Plus généralement, par ce texte, le Parlement demande au gouvernement d’agir concrètement contre les atteintes aux droits de la femme partout dans le monde.
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