Le député PS André Frédéric interrogeait en commission la Ministre de la Santé sur la délivrance de pilules contraceptives et de pilules du lendemain par les centres de planning familial.
Ces centres constituent des lieux d’accueil importants où chacun peut trouver une aide en matière de vie sexuelle et affective. Ils délivrent notamment en toute confidentialité des pilules
contraceptives et du lendemain aux jeunes filles qui en expriment le besoin.
Pour André Frédéric, ce service essentiel assuré aux jeunes filles en difficulté est aujourd’hui mis en péril : ces pilules sont soumises à prescription et de nombreux centres de planning
familial ne disposent pas d’un médecin en permanence pour les délivrer. Dès lors, plus de 80% des centres en Région wallonne ne sont plus en mesure s’assurer ce service essentiel.
Le député socialiste a averti la Ministre de la Santé des conséquences éventuelles que pourrait engendrer la situation : « ne bénéficiant plus de l’anonymat et de la gratuité garantis par les
centres de planning familial, certaines (jeunes) femmes vont peut-être hésiter à se procurer ces pilules. Cela pourrait alors engendrer une augmentation du nombre d’interruptions volontaires de
grossesse, avec toutes les conséquences physiques et psychologiques que cela implique. Cela va également à l’encontre du droit fondamental de chaque femme à disposer de son corps. »
Se ralliant à une proposition de Madame Isabelle Simonis, Ministre des Droits des femmes en Fédération Wallonie-Bruxelles, André Frédéric a demandé à la Ministre De Block d’analyser l’opportunité d’habiliter les infirmiers à délivrer ces pilules en centres de planning familial. Madame De Block s’est montrée ouverte à la recherche d’une solution structurelle et s’est engagée à analyser cette piste de solution en priorité.