La commission Économie de ce mercredi est consacrée aux nouvelles critiques du Conseil d’État sur le projet de loi de Madame Marghem de prolonger les centrales nucléaires Doel 1 et 2. Le Conseil d’État recommande clairement à Madame Marghem d’abandonner ou de modifier son projet de loi bancal car il expose la Belgique à une condamnation de la Commission européenne. Malgré ces solides critiques, la Ministre de l’Énergie refuse d’accepter les amendements préconisés par le Conseil d’Etat et proposés par le Groupe PS.
Pour Karine Lalieux, les masques tombent : « malgré les demandes répétées du Conseil d’État et des parlementaires, Madame Marghem refuse d’amender son projet de loi car elle a promis à Electrabel de faire voter le texte tel que paraphé par Gérard Mestrallet, sans que le parlement puisse en modifier la moindre virgule. »
Le Groupe PS a pourtant déposé plusieurs amendements pour répondre aux solides critiques émises par le Conseil d’État mais ils ont tous été refusés par la majorité.
Pour la députée socialiste, cette attitude est inacceptable : « la Ministre Marghem continue sa politique de cadeaux à Electrabel tout en présentant la facture aux consommateurs. Le projet Marghem permet notamment à Electrabel d’obtenir une indemnité de L’État fédéral si une décision judiciaire imposait de fermer Doel 1 ou Doel 2. C’est le retour des privilèges et c’est inacceptable ! »
Le Groupe PS demande également que l’entrée en vigueur de la loi soit conditionnée au feu vert de la Commission européenne pour ne pas risquer une condamnation ultérieure pour aide d’État à Electrabel.
Pour Karine Lalieux les choses sont claires : « nous savions déjà que prolonger Doel 1 et 2 était un choix idéologique du MR en faveur du ‘tout au nucléaire’, sans aucun lien avec la sécurité d’approvisionnement. Nous savons aujourd’hui que ce gouvernement est soumis à un point tel au bon vouloir d’Electrabel que le Conseil d’État et le parlement en sont réduits à faire de la figuration. »