La proposition de loi PS visant à revaloriser le travail des inspecteurs de police de quartier passait au vote ce mercredi en commission Intérieur.
L’objectif était d’instaurer une allocation “travail de quartier”, conditionnée à une formation spécifique dédiée à la lutte contre le radicalisme, dont le montant évolue en fonction du délai de présence sur le territoire du quartier et de l’engagement à y rester. « Les policiers de quartiers jouent un rôle de premier plan dans le repérage et la détection des éléments radicaux. De par leur travail de proximité, leur rôle est essentiel dans le recueil d’informations, valorisons-le », insiste le député-bourgmestre PS Willy Demeyer, chef de zone à Liège et premier signataire de la proposition.
La majorité, soutenant l’idée sur le fond, a rejeté la proposition socialiste, s’appuyant sur un avis négatif du Ministre de l’Intérieur : Monsieur Jambon ne souhaite pas travailler sur un système de primes… mais ne dit pas pour autant sur quel système il souhaite travailler !
Eric Thiébaut a regretté en séance l’absence de proposition alternative de la part de la majorité : « la majorité sait tenir de grands discours et nous fait miroiter une hypothétique réforme globale du gouvernement sur la rémunération des policiers. Mais quand on pose vraiment le problème de la valorisation des agents de quartier au parlement, quand on propose une solution, on assiste à une véritable dérobade ! Nous ne manquerons pas de les rappeler à leurs promesses. »
Pour le Groupe PS, il est inacceptable que le travail de quartier reste le parent pauvre de l’organisation policière. Et pour les députés socialistes, il est urgent d’agir : il faut donner aux zones de police les moyens de maintenir dans leurs fonctions ce type de collaborateurs : une connaissance fine de la réalité du terrain est un outil essentiel dans la prévention et la lutte contre le radicalisme violent et le terrorisme.