La commission santé a adopté ce mardi à l’unanimité un texte de consensus sur les soins orthodontiques signé par la majorité et toute l’opposition.
Pour André Frédéric, « c’est un premier pas très important vers une meilleure accessibilité des soins orthodontique pour tous. Mais il faut encore aller plus loin. »
L’amendement que le groupe PS avait déposé pour permettre au patient de ne payer à son dentiste que ‘sa part’ (le tiers-payant), sans devoir avancer la part de la mutuelle, a été malheureusement rejeté par la majorité. Pour le groupe PS, il y a pourtant urgence : si 1 Belge sur 5 reporte des soins faute de moyens, c’est encore plus vrai en matière de soins dentaires, qui sont souvent très coûteux et pas toujours bien remboursés.
Le Groupe PS avait déposé une première proposition de résolution pour améliorer le remboursement des soins orthodontiques. Les députés socialistes André Frédéric et Daniel Senesael y plaident pour un remboursement complet de ces soins pour les patients qui en ont le plus besoin médicalement.
Le Groupe PS souhaite que le gouvernement prenne également de nouvelles mesures pour augmenter le remboursement de ces traitements pour l’ensemble des patients mais aussi pour qu’un devis puisse leur être remis avant le début du traitement.
« On sait que les gens les plus pauvres sont ceux qui sont les plus susceptibles d’avoir des problèmes bucco-dentaires. Or, le prix prohibitif des soins orthodontiques couplé à leur faible remboursement ne fait qu’aggraver cet état de fait et complique davantage la situation déjà précaire de ces familles » souligne le député PS André Frédéric, à l’origine de la proposition. « Les traitements orthodontiques peuvent durer plusieurs années avec des contrôles réguliers, ce qui entraîne des coûts très élevés pouvant aller jusqu’à 5.000 euros. Un remboursement partiel existe pour tout traitement entamé avant l’âge de 15 ans mais (quasi) aucun remboursement n’est possible pour l’orthodontie « adulte », même en cas de situation médicalement préoccupante. »
Le Groupe PS a également présenté seconde une proposition visant à rendre les prothèses dentaires plus accessibles. « Le recours à une prothèse dentaire partielle ou totale coûte en moyenne 1.600 euros et 10% des patients vont jusqu’à payer plus de 3.500 euros ! Ces prothèses sont pourtant indispensables pour éviter que les personnes totalement ou partiellement édentées ne doivent se résoudre à vivre recluses, renonçant à toute vie professionnelle et sociale. » précise le député socialiste Daniel Senesael, qui présentait aujourd’hui le contenu de sa proposition en commission. « La question du prix n’est pas la seule à poser problème : la transparence et la qualité doivent aussi être améliorés. » Le Groupe PS plaide dès lors pour un remboursement immédiat de prothèses de dents amovibles pour les personnes socialement défavorisées, et ce dès 40 ans - au lieu de 50 ans actuellement.
Les députés socialistes exigent aussi une totale transparence sur le coût des traitements : à la demande du patient, le dentiste devrait également fournir un devis détaillé et une déclaration de conformité pour toute prothèse implantée.
Pour le député socialiste Daniel Senesael : « le manque d’informations et surtout le manque de moyens financiers contribuent à une mauvaise santé bucco-dentaire qui – en plus de ses conséquences sur la santé – peut engendrer un mal-être psychologique et social. Nous demandons donc au Gouvernement de prendre des mesures pour garantir l’accès pour tous à des soins dentaires de qualité. »