Depuis plusieurs mois, les prix de l'énergie sur les marchés baissent sur les marchés de gros. Après avoir atteint un pic de près de 350 €/MWh fin août, le prix du gaz avoisine aujourd'hui les 50 €/MWh, son niveau le plus bas depuis près de 20 mois. Mais si les prix diminuent sur les marchés, les ménages ne voient pas leur acompte mensuel diminuer !
En effet, de très nombreux ménages doivent encore assumer des factures d'acompte très élevées, de 400, 500, 600 euros, voire plus. C’est injustifié, ça ne correspond pas à la réalité de la baisse des prix sur les marchés. C’est injuste aussi car avec des factures d’énergie pareilles, beaucoup de ménage ne savent plus faire face aux dépenses du quotidien, doivent reporter des soins, faire des économies importantes, priver leurs enfants de loisirs. Même si, au moment de la régularisation, les ménages seront remboursés du trop-payé, c’est aujourd’hui qu’ils doivent faire face à l’augmentation du prix du caddie, c’est maintenant qu’ils doivent payer leur loyer, ce mois-ci qu’ils amèneront leurs enfants au cinéma… Pour les socialistes, puisque les prix de l’énergie évoluent à la baisse, les acomptes devraient également diminuer !
Ainsi, Vooruit et le PS ont déposé une proposition de loi à la Chambre. L’objectif ? Obliger les fournisseurs, en cas de diminution des prix du gaz et de l'électricité, à transmettre une adaptation des factures d'acomptes à leurs clients au minimum tous les trois mois.
« Nous ne pouvons accepter aujourd'hui que des foyers aient à assumer chaque mois des factures d'énergie monstrueuses tandis que les prix de gros du gaz et de l’électricité baissent fortement depuis plusieurs mois. Le gouvernement a passé un accord avec les fournisseurs pour les prochains mois, mais il nous faut tirer les enseignements de la crise, et mettre en place un mécanisme durable, sur le long terme. Les citoyens doivent être soutenus et leur pouvoir d’achat préservé ! » a indiqué Malik Ben Achour, député PS.